Des skis quine dérapent pas

Au cours des decennies qui ont suivi, l’equipe R&D d’Elan a sans cesse raffine cette unique innovation par l’application de nouvelles technologies qui continuent de faire vibrer les skieurs, annee apres annee.

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Skis that don't skid

À propos du produit

Au cours des decennies qui ont suivi, l’equipe R&D d’Elan a sans cesse raffine cette unique innovation par l’application de nouvelles technologies qui continuent de faire vibrer les skieurs, annee apres annee.

Skis that don't skidSkis that don't skid

Elan s’est retrouvee en premiere ligne de l’une des plus grandes innovations de l’histoire du ski. En creant un produit qui allait changer la maniere de skier, tant pour les skieurs de competition qui beneficient ainsi de plus d’efficacite et de dynamisme que pour les skieurs recreatifs, qui beneficient de plus d’aisance et de plaisir. Au cours des decennies qui ont suivi, l’equipe R&D d’Elan a sans cesse raffine cette unique innovation par l’application de nouvelles technologies qui continuent de faire vibrer les skieurs, annee apres annee.

elan scx skiselan scx skis

L’annee : 1994. Elan avait lance son legendaire ski MBX juste deux ans auparavant avec grand succes. Le MBX se voulait le premier ski a construction monoblock a faire son apparition sur le marche, bien en avance sur son temps. Mais il s’agissait d’un ski de forme tres classique, long et ≪ droit ≫ comme une fleche. Sa taille normale etait dans les 2 metres et il presentait assez peu de profile lateral. A l’epoque, on choisissait la taille des skis en fonction de la taille du skieur et ca supposait qu’ils devaient etre un bon 20 centimetres plus grands que le skieur. On differenciait les skis en fonction de leur rigidite et de leur type de flexion. Les skis de slalom etaient les plus rigides, ensuite les skis de geant etaient un peu plus souples et ceux des skieurs recreatifs, plus souples encore. Il va sans dire qu’a l’epoque, en virage, la grande majorite des skieurs derapaient et les styles de ski les plus precis et bien controles etaient reserves aux experts, aux professionnels et aux coureurs.

elan mbx skiselan mbx skis

L’equipe R&D d’Elan a vu tout ca comme un defi et s’est mis a rechercher des solutions. Il s’agissait d’un groupe d’ingenieurs et de designers qui se trouvaient toujours en premiere ligne de l’innovation et qui imaginaient des solutions qui paraissaient pour le temps plutot impossibles, voire tout droit sorties d’un film de science fiction. Il se trouvait que, une quinzaine d’annees plus tot, le legendaire skieur suedois Ingemar Stenmark et son technicien Jure Vogelnik avaient deja mentionne aux ingenieurs de la R&D leur conviction que les virages pourraient se boucler a plus grande vitesse et plus efficacement sur des skis ayant une forme laterale plus prononcee. Comme l’idee venait du meilleur skieur de tous les temps, un skieur dont la technique representait le summum de la precision, il devait bien y avoir un fondement de verite a cette idee. Alors la troupe de R&D a redouble d’ardeur, reflechissant, bricolant, experimentant et se frayant un chemin jusqu’a son objectif. Ces hommes y ont mis quelques annees, mais au debut des annees ’90, ils avaient reussi une percee qui allait changer le ski pour toujours.

≪ A nos premiers essais sur neige a Soriška Planina ou nous nous sommes rendus en catimini, sans voitures corporatives et sans porter nos uniformes aux couleurs d’Elan, nous avons reussi a skier parfaitement incognito ≫, se souvient Jurij Franko qui, avec Pavel Škofic et Andrej Robič, a ete l’un des principaux concepteurs derriere les tous premiers skis super-profiles jamais construits. ≪ Les skis se sont comportes precisement comme on s’y attendait. L’idee fallacieuse qu’un skieur puisse faire flechir un ski par sa propre action allait donc finalement etre deboutee. C’est, du reste, une idee qui en guide encore plusieurs aujourd’hui, curieusement. Cette forme laterale prononcee est un pre-requis essentiel dans ce qui mene a la pleine flexion d’un ski et on ne peut le faire couper sa trajectoire sur sa carre que si la forme laterale du ski le lui permet. Ce que nous avons ressenti sur la piste ce jour-la orrespondait precisement a ce que nous avions calcule ≫, affirme Franko. ≪ Je me dois de remercier Andrej Robič qui a mis en jeu sa reputation en nous appuyant dans notre projet et qui a d’ailleurs participe a nos tout premiers essais. Sans sa complicite, nous ne nous serions meme pas rendus a l’etape du prototype.

On pourrait croire que les designers ont du faire face a de nombreux defis et a toutes sortes de problemes en matiere de technologie, mais non, meme pas !

Nous n’avons rencontre, pour tout dire, aucun probleme majeur. La construction en lamines d’aluminium avait fait son apparition a la fin des annees ’50 et n’avait pratiquement pas change. Simplement, il n’existait a ce moment-la aucune base theorique basee sur des calculs mathematiques qui supportait la construction de skis. Nos essais et nos observations nous revelaient que nous etions tres limites en ce qui concernait la combinaison de la flexion et de la resistance a la torsion, alors nous en avons carrement fait fi. Notre plus grand defi technologique allait etre au niveau de la semelle. Heureusement, Elan fabriquait aussi des skis de saut qui, on le sait, sont tres larges, alors nous avions la une bonne source de materiel pour nous pourvoir des larges bandes de semelles dont nous allions avoir besoin. C’est donc en quelque sorte la contribution du ski de saut nordique au developpement des skis alpins des temps modernes ≫, ajoute l’ingenieur Franko en admettant du meme souffle que personne dans l’equipe de R&D ne pouvait imaginer l’impact qu’allait avoir cette innovation dans l’histoire du ski. ≪ Nous ne pensions jamais a ces choses-la alors que nous etions tres occupes a faire nos calculs et a progresser dans notre developpement, mais des que nous avons boucle les premiers virages, nous avons compris que le ski ne serait plus jamais pareil. Et je n’oublierai jamais le jour ou j’ai presente les premiers prototypes a un detaillant americain a Kaprun quelques annees plus tard. Nous avons echange nos skis et quand j’ai essaye de faire un virage avec ses skis ≪ traditionnels ≫, j’ai chute en initiant le virage sur des skis pourtant beaux et tout neufs, parce que ces skis refusaient tout simplement de s’engager en courbe par eux-memes ! Bien sur, j’ai reussi en m’y mettant plus resolument, mais ca n’avait rien de facile, en comparaison. Puis, le resultat de cette seance d’essai est arrive par telecopieur quelque temps plus tard et il affirmait que bien que ces nouveaux skis fonctionnaient magnifiquement, il estimait qu’il serait impossible d’en vendre suffisamment a des consommateurs pour en faire un succes ! ≫ Ce fax faisait valoir que la demande pour ce produit etait nulle et qu’il n’ameliorerait que de maniere negligeable la pratique du sport !

Cela dit, le SCX a effectivement ete cree sans que ne soit jamais faite la moindre etude de marche ni en consideration des besoins ou des demandes du marketing. Ils n’avaient ete concus que pour une seule et unique raison : repondre a la question des ingenieurs a propos de la fabrication d’un ski qui ne derape pas en virage. Le resultat a pu s’averer etre inacceptable aux yeux de plusieurs ≪ experts ≫ du milieu, mais en depit de la suggestion pressante de faire un ski dont la geometrie serait moins extreme avec les memes caracteristiques, il s’est avere qu’on ne peut pas faire mentir les formules mathematiques. Alors la forme laterale est restee inchangee. Les skis ont ete raccourcis, certes, mais ca, c’est une autre histoire…

≪ Ces skis ont ete crees sans que ne soit jamais faite la moindre etude de marche ni en consideration des besoins ou des demandes du marketing. Ils n’ont ete concus que pour une seule raison : repondre a la question des ingenieurs a propos de la fabrication d’un ski qui ne derape pas en virage. ≫

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Skis that don't skidSkis that don't skid

Elan s’est retrouvee en premiere ligne de l’une des plus grandes innovations de l’histoire du ski. En creant un produit qui allait changer la maniere de skier, tant pour les skieurs de competition qui beneficient ainsi de plus d’efficacite et de dynamisme que pour les skieurs recreatifs, qui beneficient de plus d’aisance et de plaisir. Au cours des decennies qui ont suivi, l’equipe R&D d’Elan a sans cesse raffine cette unique innovation par l’application de nouvelles technologies qui continuent de faire vibrer les skieurs, annee apres annee.

elan scx skiselan scx skis

L’annee : 1994. Elan avait lance son legendaire ski MBX juste deux ans auparavant avec grand succes. Le MBX se voulait le premier ski a construction monoblock a faire son apparition sur le marche, bien en avance sur son temps. Mais il s’agissait d’un ski de forme tres classique, long et ≪ droit ≫ comme une fleche. Sa taille normale etait dans les 2 metres et il presentait assez peu de profile lateral. A l’epoque, on choisissait la taille des skis en fonction de la taille du skieur et ca supposait qu’ils devaient etre un bon 20 centimetres plus grands que le skieur. On differenciait les skis en fonction de leur rigidite et de leur type de flexion. Les skis de slalom etaient les plus rigides, ensuite les skis de geant etaient un peu plus souples et ceux des skieurs recreatifs, plus souples encore. Il va sans dire qu’a l’epoque, en virage, la grande majorite des skieurs derapaient et les styles de ski les plus precis et bien controles etaient reserves aux experts, aux professionnels et aux coureurs.

elan mbx skiselan mbx skis

L’equipe R&D d’Elan a vu tout ca comme un defi et s’est mis a rechercher des solutions. Il s’agissait d’un groupe d’ingenieurs et de designers qui se trouvaient toujours en premiere ligne de l’innovation et qui imaginaient des solutions qui paraissaient pour le temps plutot impossibles, voire tout droit sorties d’un film de science fiction. Il se trouvait que, une quinzaine d’annees plus tot, le legendaire skieur suedois Ingemar Stenmark et son technicien Jure Vogelnik avaient deja mentionne aux ingenieurs de la R&D leur conviction que les virages pourraient se boucler a plus grande vitesse et plus efficacement sur des skis ayant une forme laterale plus prononcee. Comme l’idee venait du meilleur skieur de tous les temps, un skieur dont la technique representait le summum de la precision, il devait bien y avoir un fondement de verite a cette idee. Alors la troupe de R&D a redouble d’ardeur, reflechissant, bricolant, experimentant et se frayant un chemin jusqu’a son objectif. Ces hommes y ont mis quelques annees, mais au debut des annees ’90, ils avaient reussi une percee qui allait changer le ski pour toujours.

≪ A nos premiers essais sur neige a Soriška Planina ou nous nous sommes rendus en catimini, sans voitures corporatives et sans porter nos uniformes aux couleurs d’Elan, nous avons reussi a skier parfaitement incognito ≫, se souvient Jurij Franko qui, avec Pavel Škofic et Andrej Robič, a ete l’un des principaux concepteurs derriere les tous premiers skis super-profiles jamais construits. ≪ Les skis se sont comportes precisement comme on s’y attendait. L’idee fallacieuse qu’un skieur puisse faire flechir un ski par sa propre action allait donc finalement etre deboutee. C’est, du reste, une idee qui en guide encore plusieurs aujourd’hui, curieusement. Cette forme laterale prononcee est un pre-requis essentiel dans ce qui mene a la pleine flexion d’un ski et on ne peut le faire couper sa trajectoire sur sa carre que si la forme laterale du ski le lui permet. Ce que nous avons ressenti sur la piste ce jour-la orrespondait precisement a ce que nous avions calcule ≫, affirme Franko. ≪ Je me dois de remercier Andrej Robič qui a mis en jeu sa reputation en nous appuyant dans notre projet et qui a d’ailleurs participe a nos tout premiers essais. Sans sa complicite, nous ne nous serions meme pas rendus a l’etape du prototype.

On pourrait croire que les designers ont du faire face a de nombreux defis et a toutes sortes de problemes en matiere de technologie, mais non, meme pas !

Nous n’avons rencontre, pour tout dire, aucun probleme majeur. La construction en lamines d’aluminium avait fait son apparition a la fin des annees ’50 et n’avait pratiquement pas change. Simplement, il n’existait a ce moment-la aucune base theorique basee sur des calculs mathematiques qui supportait la construction de skis. Nos essais et nos observations nous revelaient que nous etions tres limites en ce qui concernait la combinaison de la flexion et de la resistance a la torsion, alors nous en avons carrement fait fi. Notre plus grand defi technologique allait etre au niveau de la semelle. Heureusement, Elan fabriquait aussi des skis de saut qui, on le sait, sont tres larges, alors nous avions la une bonne source de materiel pour nous pourvoir des larges bandes de semelles dont nous allions avoir besoin. C’est donc en quelque sorte la contribution du ski de saut nordique au developpement des skis alpins des temps modernes ≫, ajoute l’ingenieur Franko en admettant du meme souffle que personne dans l’equipe de R&D ne pouvait imaginer l’impact qu’allait avoir cette innovation dans l’histoire du ski. ≪ Nous ne pensions jamais a ces choses-la alors que nous etions tres occupes a faire nos calculs et a progresser dans notre developpement, mais des que nous avons boucle les premiers virages, nous avons compris que le ski ne serait plus jamais pareil. Et je n’oublierai jamais le jour ou j’ai presente les premiers prototypes a un detaillant americain a Kaprun quelques annees plus tard. Nous avons echange nos skis et quand j’ai essaye de faire un virage avec ses skis ≪ traditionnels ≫, j’ai chute en initiant le virage sur des skis pourtant beaux et tout neufs, parce que ces skis refusaient tout simplement de s’engager en courbe par eux-memes ! Bien sur, j’ai reussi en m’y mettant plus resolument, mais ca n’avait rien de facile, en comparaison. Puis, le resultat de cette seance d’essai est arrive par telecopieur quelque temps plus tard et il affirmait que bien que ces nouveaux skis fonctionnaient magnifiquement, il estimait qu’il serait impossible d’en vendre suffisamment a des consommateurs pour en faire un succes ! ≫ Ce fax faisait valoir que la demande pour ce produit etait nulle et qu’il n’ameliorerait que de maniere negligeable la pratique du sport !

Cela dit, le SCX a effectivement ete cree sans que ne soit jamais faite la moindre etude de marche ni en consideration des besoins ou des demandes du marketing. Ils n’avaient ete concus que pour une seule et unique raison : repondre a la question des ingenieurs a propos de la fabrication d’un ski qui ne derape pas en virage. Le resultat a pu s’averer etre inacceptable aux yeux de plusieurs ≪ experts ≫ du milieu, mais en depit de la suggestion pressante de faire un ski dont la geometrie serait moins extreme avec les memes caracteristiques, il s’est avere qu’on ne peut pas faire mentir les formules mathematiques. Alors la forme laterale est restee inchangee. Les skis ont ete raccourcis, certes, mais ca, c’est une autre histoire…

≪ Ces skis ont ete crees sans que ne soit jamais faite la moindre etude de marche ni en consideration des besoins ou des demandes du marketing. Ils n’ont ete concus que pour une seule raison : repondre a la question des ingenieurs a propos de la fabrication d’un ski qui ne derape pas en virage. ≫